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Cette étude ne prétend pas décrire la technique du ferrage des animaux, mais évoquer, par un survol rapide, ce que furent les “travails”, leur utilisation par les maréchaux-ferrants et leur répartition sur le territoire national.

Les travails des maréchaux-ferrantsCet objet a parfois été assimilé à un instrument de torture. En 1690, le dictionnaire «Le Furetière» décrit les travails comme des «prisons de charpente» ou de «question». L’Académie Française, dans son dictionnaire paru en 1694, évoque «une espèce de machine de bois à quatre piliers, entre lesquels les maréchaux attachent les chevaux vicieux pour les ferrer», qui n’est en réalité qu’une aide nécessaire à la protection du personnel chargé du ferrage de certains gros animaux : chevaux, ânes ou bœufs. Le dictionnaire Larousse, édition de 1925 donne la définition qui, de nos jours, semble être la plus appropriée «appareil de contention et d’assujettissement des grands animaux domestiques».

Si un cheval peut, le temps d’un ferrage, tenir sur trois pattes, la morphologie du bœuf ne le permet pas. Dans la majorité des cas, le ferrage d’un cheval semble poser moins de problème que celui d’un bœuf. Des précautions doivent être appliquées pour la sécurité du maréchal-ferrant et de l’animal.

En 1852, en France, les effectifs des animaux de traction étaient de 1 815 000 chevaux et 1 584 000 bœufs.

Il ne semble pas déraisonnable de penser que sur les 38 600 communes françaises, la plupart possédait un travail. Ces travails pouvaient être communaux ou privés.

Les travails des maréchaux-ferrantsDe nombreuses communes de notre terroir, ont possédé et détiennent encore des vestiges de cette époque quelque peu révolue. Des travails existent encore dans les communes de Saint-Martin du Tertre (95), Genicourt (95), Saint-Pathus (77), et au Musée du Travail de Montfermeil.

La fonction du maréchal-ferrant est de ferrer les chevaux, les ânes, les bœufs, les mulets etc… et bien sût de forger les fers. Autre attribution du maréchal-ferrant, l’embattage des roues des véhicules, le charron bâtissait la roue en bois, le maréchal-ferrant procédait à son cerclage, c’est-à-dire ferrage où embattage.

Il semblerait qu’aujourd’hui deux sortes de ferrures cohabitent, la ferrure à chaud dite à la française où le travail se fait avec l’aide d’un «teneur de pied», et la ferrure à froid dite à l’anglaise où le maréchal ferrant travaille seul.

De nos jours, une des plus grandes maréchaleries de France est celle de la Garde républicaine de Paris, située Quartier Carnot, Esplanade Saint Louis – Paris 12ème. Ses forgerons produisent chaque année environ 10 000 fers, de vingt sortes, avec des pointures allant du 28 au 48, qui seront changés en moyenne tous les quarante-cinq jours.